L’actualité afro-caribéenne du mois de mai 2025 à travers quatre temps forts !
Martinique / Bénin : La Martinique renforce ses liens avec le Bénin
Depuis trois ans, la Ville du Saint-Esprit en Martinique et le Centre Culturel de Rencontre International (CCRI) John Smith de Ouidah, au Bénin, ont établi une coopération artistique et culturelle.
Ce partenariat a permis des résidences croisées, des échanges professionnels et des créations en théâtre, littérature et cinéma, renforçant les liens entre les deux territoires autour de la mémoire et de la diaspora afro-descendante.
Le 19 mai 2025, une délégation béninoise, conduite par le maire de Ouidah, Christian Houetchénou, a visité la Martinique pour dresser le bilan de cette coopération et renouveler la convention liant les deux villes .
Antilles : Le Code noir n'a jamais été aboli
Bien que l'esclavage ait été aboli en France en 1848, le Code noir , une ordonnance royale de 1685 réglementant l'esclavage dans les colonies françaises n'a jamais été formellement abrogée.
Ce texte, bien que juridiquement caduc, demeure symboliquement présent dans le droit français.
Le 13 mai 2025, le Premier ministre François Bayrou a annoncé qu'un projet de loi serait présenté au Parlement pour abroger officiellement le Code noir, afin de réconcilier la République avec son histoire coloniale et esclavagiste .
République Démocratique du Congo : Ilda Amani, Miss Univers Congo
Ilda Amani, originaire de Kinshasa et de l'île d'Idjwi dans le Sud-Kivu, a représenté la République démocratique du Congo (RDC) au concours Miss Univers 2024 à Mexico.
Sa participation a marqué le retour de la RDC à ce concours après 38 ans d'absence.
Bien qu'elle n'ait pas atteint les phases finales, Ilda Amani s'est dite honorée d'avoir porté haut les couleurs de la RDC sur une scène internationale .
Elle a encouragé les jeunes filles congolaises à poursuivre leurs rêves avec détermination, affirmant que "peu importe d'où nous venons, nos rêves sont valides et méritent d'être poursuivis avec détermination et foi" .
Ghana : Réforme majeure dans le secteur de l’or _ les étrangers exclus du marché local
Depuis le 1er mai 2025, le Ghana a interdit aux ressortissants étrangers d’acheter ou de commercialiser de l’or issu de l’exploitation artisanale et à petite échelle sur son territoire. Cette décision s’inscrit dans une réforme ambitieuse portée par la création du Ghana Gold Board (GoldBod), un nouvel organisme public chargé de centraliser toutes les opérations d’achat, d’analyse, de vente et d’exportation de l’or artisanal.
Cette mesure vise plusieurs objectifs : freiner la contrebande, augmenter les revenus publics, protéger l’environnement, et renforcer la monnaie nationale. En 2024, l’or a représenté près de 12 milliards de dollars d’exportations pour le Ghana, dont une part significative échappait au contrôle de l’État.
Les étrangers, notamment asiatiques et moyen-orientaux, historiquement très actifs dans ce secteur , ont été sommés de quitter le marché local avant le 30 avril. Désormais, toute transaction doit passer par le GoldBod, même pour les exportateurs internationaux.
Avec cette réforme, le Ghana affirme sa volonté de reprendre le contrôle de ses ressources naturelles et de garantir que l’or extrait profite d’abord à l’économie nationale.