Un couple de guadeloupéen veut investir au Burkina Faso

Un souffle nouveau : Pourquoi un couple de la Guadeloupe choisit le Burkina Faso pour investir et "finir sa vie" ?

Ouagadougou, Burkina Faso , Jean-Claude et Rosette Inamo, un couple originaire de la Guadeloupe et de la Martinique, ont récemment posé le pied sur le sol burkinabè, non pas pour une simple visite, mais avec la ferme intention d'investir "des millions" et de potentiellement y établir leur vie.

Leur venue, hautement symbolique, est motivée par une combinaison puissante d'admiration pour le leadership du Capitaine Ibrahim Traoré, un profond sentiment de retour aux sources ancestrales, et un rejet clair du système français.

L'Élan Ibrahim Traoré : Un "Messie" pour la diaspora noire

L'une des raisons principales de leur choix réside dans l'engouement généralisé autour du président Ibrahim Traoré en Guadeloupe.

Jean-Claude Inamo déclare avec fierté que "toute la Guadeloupe en parle, toute la Caraïbe en parle" et que "nous on se retrouve dans ce président , on est fier".

Rosette Inamo va plus loin, qualifiant le Capitaine Traoré de "libérateur" et de "Messie" que la diaspora noire des Antilles attendait.

Sa prise de pouvoir est perçue comme ayant "ouvert une porte" et créé un élan pour ceux qui veulent "sortir du joug de la France" et "ne plus être français".

La diaspora noire des Antilles se reconnaît pleinement dans ce que dit Ibrahim Traoré, le considérant comme leur président et la "voix du peuple noir".

Le couple est venu pour le soutenir et l'aider à développer le pays, leur projet s'inscrivant directement dans la vision du Capitaine Traoré pour le développement du Burkina Faso.

Un retour émouvant à la "Terre de mes ancêtres"

Au-delà de l'admiration politique, leur démarche est profondément personnelle et spirituelle. Rosette Inamo affirme avoir été envoyée par ses ancêtres pour finir sa vie au Burkina Faso.

Rosette recherchait une terre où elle se sentirait bien, une terre ancestrale, une terre saine, avec des hommes intègres où les gens lui ressemblent et où elle se retrouve.

Jean-Claude partage ce sentiment, exprimant sa fierté d'être sur la terre où Ibrahim Traoré est né, qui est aussi la terre de ses ancêtres. Pour eux, être au Burkina Faso est un sentiment de fierté.

Le rejet du système esclavagiste français

Cette quête d'appartenance est accentuée par leur profond désaccord avec le système français actuel. Ils ne se retrouvent pas du tout dans ce qu'ils décrivent comme un "système esclavagiste" et de "pression".

Rosette dénonce le fait qu'en Guadeloupe et en Martinique, ils n'ont pas le droit de parler et que les militants sont constamment sous pression, arrêtés, et muselés.

Ils évoquent la vie chère exorbitante et l'empêchement de cultiver leurs terres.

Leur souhait est clair : sortir sous le joug de la France et ne plus être français, retrouvant ainsi leur autonomie et indépendance.

Un projet ambitieux : Le boucanage ancestral à grande échelle

Le projet concret du couple Inamo au Burkina Faso est de développer une activité de transformation alimentaire, spécialisée dans le poulet boucané et le poisson boucané.

Jean-Claude est un spécialiste de la cuisson ancestrale du poulet, et ils insistent sur l'utilisation de produits 100% locaux, sans importation, pour leurs transformations.

Leur ambition est de développer cette activité à une grande échelle et d'embaucher le maximum de jeunes.

Ils estiment que cette initiative profitera à tous, y compris aux producteurs locaux de poulet et de poisson, ainsi qu'à l'industrie du bois nécessaire pour le boucanage.

Ce projet est vu comme une manière concrète d'aider le Burkina Faso à avancer, à produire et à développer.

Leur démarche a été facilitée par Stratiel Consulting, qui les suit depuis plusieurs mois et les a intronisés, leur ouvrant des portes auprès des autorités burkinabè.

Stratiel Consulting a estimé que leur projet pouvait bien apporter au développement du pays.

En conclusion, la venue de Jean-Claude et Rosette Inamo au Burkina Faso est bien plus qu'un simple investissement. C'est le résultat d'une profonde quête identitaire, d'un engagement politique fort et d'un désir ardent de contribuer au développement d'une nation qu'ils considèrent comme leur terre d'origine.

Cette démarche s’inscrit pleinement dans la vision de Karib Afrik, qui vise à connecter l’Afrique et la Caraïbe à travers l’information, l’éducation, la culture et l’accompagnement de projets porteurs en République Démocratique du Congo.

Suivant
Suivant

De la Caraïbe à la RDC : Saisir l’opportunité agro-industrielle